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Les textes et illustrations contenues sur ce site sont protégés par les lois sur le droit d'auteur (sauf indication contraire). Pour citer cet article : Jean-Luc caradeau, www.caradeau.fr, 2016 - L'inquisition : La naissante de l'inquisition en Languedoc -L’inquisition est mise en place par l’Église lors de la croisade contre les Albigeois (1208-1229). Elle s’installe ensuite durablement. Ses victimes changeront de nature, mais elle restera elle-même à travers toutes ses transformations jusqu’au XIXe siècle... Article publié sous le pseudonyme d’Yves Leclerc dans le n°4 de Histoire des guerres de religions – juillet, aout, septembre 2013. Revu et complété avant publication sur ce site.
L'inquisition : La naissante de l'inquisition en Languedoc - - article - French

L'inquisition : La naissante de l'inquisition en Languedoc


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«  Les Cathares. Ils s'appellent ainsi eux-mêmes avec non moins d'orgueil que d'odieux à cause de leur pureté. Ils rejettent les secondes noces et la pénitence et suivent l'hérésie de Novat ; aussi les appelle-t-on également Novatiens. » saint Augustin Des hérésies.

Le sac de bézier
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Les sorcières(0)

Cet article est le second du dossier Inquisition publié sous le pseudonyme d’Yves Leclerc dans le n° 4 de L’Histoire des guerres de religions (juillet, aout, septembre 2013).

La croisade contre les Albigeois et la naissance de l’inquisition

L’inquisition est mise en place par l’Église lors de la croisade contre les Albigeois (1208-1229). Elle s’installe ensuite durablement. Ses victimes changeront de nature, mais elle restera elle-même à travers toutes ses transformations jusqu’au XIXe siècle.
En 1184, au synode de Vérone, le pape Lucius III (1181-1185) instaure l’inquisition (1). En 1207 et 1208 (2), Innocent III (1198-1216) fait prêcher la croisade contre les Albigeois, la première en pays chrétien. Elle lui permet, en plus de combattre une hérésie qui se répand dans toute l’Europe méditerranéenne, de démontrer la puissance du Saint-Siège face à l’empereur germanique et au roi de France.
Grégoire IX (1227-1241) y met fin et publie, en 1231, la constitution Excommunicamus (Nous excommunions), qui prescrit la détention à vie pour les hérétiques repentis et la peine de mort pour les hérétiques obstinés(3). L’inquisition est instaurée pour éradiquer le catharisme, ce qui lui prendra environ un siècle.
Mais, bien avant d’y parvenir, elle aura de nouvelles hérésies à combattre.

La découverte du catharisme

Cathare est aujourd’hui synonyme d’Albigeois, mais le Languedoc n’est pas au XIIe siècle la seule région touchée par cette hérésie. Le moine bénédictin Eckbert de Schönau (ap. 1100-1184) est, en 1140, connu à Cologne comme l’un des meilleurs spécialistes de l’hérésie. En 1163, il est sollicité par le haut clergé de cette ville pour participer à l’interrogatoire de plusieurs accusés. Il remarque la proximité entre leur doctrine et celle des catharistae, manichéens (deux puissances coéternelles s’opposent, une bonne et une mauvaise), répertoriées (n°46) dans le De Hæresibus (De l’hérésie, disponible sur le site Internet www.patristique.org) de saint Augustin (354-430). Eckbert de Schönau leur donne donc le nom de cathares. Il est l’auteur du Liber contra hereses katarorum (Livre contre l’hérésie cathare)(4). fabriquent et font fabriquer de façon magique des images, un anneau, un miroir, un vase ou toute autre chose pour contraindre les démons, [tous ceux qui] leur font des demandes et en obtiennent des réponses »(4).

Les premiers inquisiteurs du Languedoc

Le concile de Toulouse (novembre 1229) établit les modalités du fonctionnement de l’inquisition en Languedoc. Il promulgue une série de décrets destinés à assurer l’anéantissement de l’hérésie. S’ensuivront de nombreux bûchers, tant individuels que collectifs (lors de la prise des dernières « forteresses cathares »). En 1232, le pape Grégoire IX, par la bulle Ille Humani generis(5), confie aux dominicains la lutte en France et dans les pays voisins. L’année suivante, il leur associe, pour le Languedoc, l’Ordre des frères mineurs.
Le 15 mai 1252, le pape Innocent IV (1243-1254) publie la bulle Ad extirpenda (Pour extirper) qui autorise le recours à la torture sous réserve qu’elle ne conduise ni à la mutilation ni à la mort. L’institution s’étendra à toute l’Europe.

La procédure de comparution des suspects

Soit le suspect se présente spontanément devant le tribunal, soit il est cité à comparaître(6). Dans ce cas, l’inquisiteur envoie une lettre au curé de la paroisse, par laquelle il le somme d’ordonner au suspect de se pré senter devant le tribunal à une date précise. Le curé, accompagné de trois témoins dignes de foi, doit aller délivrer cette citation au domicile du prévenu. Il devra lire la citation en chaire trois dimanches de suite. Le prévenu qui ne se présente pas, sera cité une seconde fois selon la même procédure(7).
S’il se présente, il bénéficie d’un « temps de grâce », de quinze jours, institué par le concile de Béziers en 1246 (qui légalise une pratique déjà existante). Ce concile affirme que l’empressement du prévenu à se soumettre au tribunal le met à l’abri de la prison perpétuelle, de la peine de mort et d’une incarcération préventive. Le prévenu qui ne répond pas à une citation est incarcéré. Au début, ces arrestations sont difficiles. Les nobles et la plupart des évêques sont très hostiles à l’inquisition et les dominicains doivent parfois procéder eux-mêmes aux arrestations.
Plus tard, les sommations répétées des papes mettront officieusement l’administration du roi de France au service de l’inquisition.
En 1331, un arrêt du Parlement fera de l’inquisition une « juridiction royale ». Par ailleurs, tout hérétique réconcilié avec l’Église a juré lors de cette cérémonie de poursuivre de toutes ses forces, d’accuser, et même d’arrêter, les hérétiques(6).
Une lettre du pape Innocent IV autorise les inquisiteurs à adoucir leur sentence lorsqu’un condamné fait preuve d’assez de zèle en ce domaine. Ainsi, Bernard Pons voit l’accomplissement d’une peine de prison à vie repoussée jusqu’à sa mort. Selon la règle, son fils aurait dû, puisqu’il était mort, accomplir cette peine à sa place, mais l’inquisiteur Pons de Poïet (ou de Poyet)(8) l’en libère le 14 mars 1264, moyennant une amende de cent livres, parce que Bernard Pons a, depuis sa condamnation, contribué à faire prendre un grand nombre d’hérétiques…
Bernard Gui, conseille d’ailleurs cette pratique dans sa Practica Inquisitionis hæreticae pravitatis (pratique de l’inquisition des vices de l’hérésie)(6).

Brûler les hérétiques devient une disposition légale
En 1022, Robert le Pieux (972-1031) prend la décision de faire brûler vifs les treize hérétiques d’Orléans. C’est la première fois depuis la chute de l’Empire romain d’Occident que la peine de mort est appliquée pour hérésie par l’autorité civile.
Elle ne sera inscrite dans une législation civile qu’en 1197 par un arrêt de Pierre II, roi d’Aragon (1196-1213).
En France, une ordonnance de Louis VIII (1223-1226), publiée en 1226, précise que les hérétiques seront punis « du châtiment qui leur est dû ». La coutume de brûler les hérétiques étant à cette époque bien établie, il faut, selon Julien Havet*, voir dans cet euphémisme la mort par le feu. Cette décision, tout comme celle prise par Louis IX en 1228, ne vise que le Languedoc. Dans les pays du Nord, la décision d’appliquer la peine reste à l’appréciation du seigneur haut-justicier. Néanmoins, la mort par le feu est prescrite par le coutumier (…) de Paris et d’Orléans (1269)
*L’hérésie et le bras séculier au Moyen Âge jusqu’au treizième siècle [second article]. In : Bibliothèque de l’École des chartes (1880) tome 41, pp. 570-607 Lire sur www.persée.fr (http://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1880_num_41_1_446941);


Les différentes phases du procès d’inquisition

Le procès comporte au moins trois audiences. La première est un interrogatoire qui permet de jeter les bases de l’affaire. On n’a pas de preuve qu’en Languedoc, à cette époque, on ait eu recours à la torture.
Lors de la seconde audience, le prévenu se voit poser deux questions : « Voulez-vous vous défendre des accusations qui sont portées contre vous ? » et « Avez-vous des ennemis ? » Le prévenu qui refuse de se défendre aggrave son cas et risque d’être condamné à une peine plus lourde. Néanmoins, certains répondent par la négative. À la seconde question, il semble que tous répondent oui. On propose au prévenu de les nommer et d’exposer les causes de leur inimitié. Ensuite, on lui communique par écrit, s’il l’accepte, les témoignages qui ont été recueillis contre lui. Sinon, un des inquisiteurs les lui résume oralement. En revanche, le nom des témoins à charge est tenu secret.
Le tribunal, une fois ces formalités accomplies, demande à trois reprises au prévenu s’il n’a rien à ajouter pour sa défense. Si, trois fois de suite, celui-ci répond non, on lui communique la date à laquelle il sera convoqué (s’il est libre) ou présenté (s’il est détenu) devant le tribunal pour entendre la sentence. Le prévenu qui craint d’oublier des ennemis ou veut que ses dires soient corroborés par des témoins peut demander à ce que ce processus se déroule sur plusieurs audiences et cela lui est en général accordé.
Avant que leur soit communiquée la sentence, beaucoup de prévenus s’engagent par acte notarié à obéir aux ordres du tribunal et à accomplir les pénitences que celui-ci leur imposera. En prenant cet engagement, ils manifestent leur désir d’être « réconcilié avec l’Église » et, de ce fait, échappent en général à la peine de mort ou à la prison à vie.

Des cadavres condamnés au bûcher

Même le cimetière n’est pas un asile de paix pour l’hérétique. Bernard Gui s’en explique en ces termes : « Le crime d’hérésie doit être poursuivi […] chez les morts surtout quand il s’agit d’interdire à des héritiers de recueillir une succession, à cause des croyances de celui qui la leur a transmise. » Les héritiers peuvent échapper à ce sort en prouvant que le légataire est mort en bon catholique. Si ce n’est pas le cas, le tribunal peut le condamner au feu. Dans ce cas, son cadavre exhumé est attaché sur une claie et traîné jusqu’au bûcher qui consumera ses restes.
C’est ce qui se passe si les croyances hérétiques du coupable ont été découvertes après sa mort ou si, après avoir été réconcilié avec l’Église, il est retombé dans ses « erreurs » et n’a pu être sanctionné de son vivant.

Qui est justiciable ?
L’hérétique évidemment, mais aussi le receleur d’hérétique qui le loge ou le protège ou même le laisse vivre sur ses terres, ainsi que tous ceux qui ont eu « commerce avec lui soit pour vendre soit pour acheter » (concile de Latran IV, 1215). Si l’on s’en tient à ces règles canoniques, c’est probablement toute la population du Languedoc qui aurait dû être jugée…


Les différentes phases du procès d’inquisition

Le procès comporte au moins trois audiences. La première est un interrogatoire qui permet de jeter les bases de l’affaire. On n’a pas de preuve qu’en Languedoc, à cette époque, on ait eu recours à la torture.
Lors de la seconde audience, le prévenu se voit poser deux questions : « Voulez-vous vous défendre des accusations qui sont portées contre vous ? » et « Avez-vous des ennemis ? » Le prévenu qui refuse de se défendre aggrave son cas et risque d’être condamné à une peine plus lourde. Néanmoins, certains répondent par la négative. À la seconde question, il semble que tous répondent oui. On propose au prévenu de les nommer et d’exposer les causes de leur inimitié. Ensuite, on lui communique par écrit, s’il l’accepte, les témoignages qui ont été recueillis contre lui. Sinon, un des inquisiteurs les lui résume oralement. En revanche, le nom des témoins à charge est tenu secret.
Le tribunal, une fois ces formalités accomplies, demande à trois reprises au prévenu s’il n’a rien à ajouter pour sa défense. Si, trois fois de suite, celui-ci répond non, on lui communique la date à laquelle il sera convoqué (s’il est libre) ou présenté (s’il est détenu) devant le tribunal pour entendre la sentence. Le prévenu qui craint d’oublier des ennemis ou veut que ses dires soient corroborés par des témoins peut demander à ce que ce processus se déroule sur plusieurs audiences et cela lui est en général accordé.
Avant que leur soit communiquée la sentence, beaucoup de prévenus s’engagent par acte notarié à obéir aux ordres du tribunal et à accomplir les pénitences que celui-ci leur imposera. En prenant cet engagement, ils manifestent leur désir d’être « réconcilié avec l’Église » et, de ce fait, échappent en général à la peine de mort ou à la prison à vie.

Des cadavres condamnés au bûcher

Même le cimetière n’est pas un asile de paix pour l’hérétique. Bernard Gui s’en explique en ces termes : « Le crime d’hérésie doit être poursuivi […] chez les morts surtout quand il s’agit d’interdire à des héritiers de recueillir une succession, à cause des croyances de celui qui la leur a transmise. » Les héritiers peuvent échapper à ce sort en prouvant que le légataire est mort en bon catholique. Si ce n’est pas le cas, le tribunal peut le condamner au feu. Dans ce cas, son cadavre exhumé est attaché sur une claie et traîné jusqu’au bûcher qui consumera ses restes.
C’est ce qui se passe si les croyances hérétiques du coupable ont été découvertes après sa mort ou si, après avoir été réconcilié avec l’Église, il est retombé dans ses « erreurs » et n’a pu être sanctionné de son vivant.

Les poursuites contre les héritiers

Ces procédures sont engagées si un hérétique a été condamné à des pénitences et est mort avant d’avoir pu les accomplir. Le tribunal d’inquisition demande alors aux héritiers une compensation financière, dont le montant est généralement fixé à l’amiable. À notre connaissance, les historiens n’ont pu, faute de documents, établir avec certitude quelle était la part d’héritage ainsi confisquée. Ils estiment qu’elle atteint en général environ la moitié de la valeur de la succession.

Les Les peines sont exécutées par un juge laïc

La peine la plus grave est évidemment la mort par le feu, mais elle n’est jamais prononcée par l’inquisition ellemême.
L’inquisiteur déclare le prévenu relaps (s’il est revenu sur ses aveux) ou hérétique endurci (s’il a refusé d’abjurer l’hérésie) et le livre au bras séculier. C’est le juge laïc qui le condamne et le fait exécuter. Il en résulte que, dans les documents de l’inquisition, la mort par le feu est très rarement mentionnée. Cela ne signifie pas pour autant qu’elle ait été appliquée avec parcimonie. Ceux qui abjurent au dernier moment, « par peur de la mort », sont condamnés à la prison à vie.

En Languedoc, c’est l’inquisition qui gère ses propres prisons

Ceux qui abjurent leurs erreurs sont condamnés « aux croix ». L’inquisiteur enjoint de « … porter sans cesse sur tous vos vêtements […] deux croix de feutre de couleur jaune, une au-devant de la poitrine, l’autre parderrière, entre les épaules… » Cette peine, considérée comme infamante, est l’une des plus graves.
Ceux qui y échappent se voient imposer d’accomplir des œuvres pies (œuvres de charité) ou des pèlerinages, nombreux et souvent lointains. La peine est dure, car le condamné doit abandonner ses affaires et les voyages sont coûteux… Les chevaliers doivent partir combattre en Terre Sainte, les bourgeois y aller pour soigner les malades, les autres sont condamnés à faire des travaux gratuitement pour un couvent, une chapelle, une église...
Il semble qu’à cette époque, l’inquisition ait fait mourir plus de gens par la misère que par la corde ou le feu.

La résistance des souverains

Les rois de France font leur possible pour réduire les pouvoirs de ces juges ecclésiastiques qui ne dépendent pas d’eux, à commencer par Louis IX (1226-1270), le futur saint Louis. L’exemple le plus parlant nous est donné par Philippe IV le Bel (1285-1314) qui, malgré les pressions permanentes du Saint-Siège, a réussi à suspendre pour un temps les activités de l’inquisition en Languedoc.
En août 1301, arrivent à Toulouse Jean de Picquigny vidame (juge) d’Amiens et Richard Leneveu, archidiacre d’Auge. Ils sont chargés par le roi de réformer l’administration du comté de Toulouse. À peine arrivés, ils sont assaillis par des députations venues d’Albi, de Carcassonne, de Cordes et de Castres conduites par Bernard Délicieux(9)… Toutes se plaignent d’abus perpétrés par l’inquisition. Trois ecclésiastiques sont concernés : Foulques de Saint Georges, inquisiteur de Toulouse, Nicolas d’Abbeville, inquisiteur de Carcassonne et Bernard de Castanet, évêque d’Albi (1276-1308).
Seul le roi peut juger cette situation. Les deux délégués décident de se rendre à la cour pour lui présenter l’affaire. Les députés des villes les accompagnent. Philippe le Bel entend les plaignants et les inquisiteurs. Il inflige à Bernard de Castanet une amende de 2 000 livres et fait mettre sous séquestre royal le temporel épiscopal. Il demande au principal du couvent dominicain de Paris de suspendre Foulques de ses fonctions. Il écrit à l’évêque de Toulouse : « Aucune arrestation ordonnée par l’inquisiteur ne sera faite désormais par les sénéchaux sans le consentement de l’évêque diocésain, [s’ils sont en désaccord, la décision sera soumise…] à une commission de quatre personnes, le prieur et le lecteur du couvent des prêcheurs, le gardien et le lecteur du couvent des mineurs. » C’est une façon, sans encourir les foudres du pape, de restreindre l’action de l’inquisition.
Les dominicains refusent par deux fois de suspendre Foulques de Saint Georges. Philippe le Bel ordonne aux sénéchaux de Toulouse, de Carcassonne et d’Agen de « mettre la main du roi sur les prisonniers de l’inquisition » (de prendre la gestion des prisons de l’inquisition), d’interdire à Foulques toute poursuite nouvelle et de supprimer ses gages.
Foulque conserve son titre, mais est privé des moyens d’agir. Il ne sera remplacé que le 29 juin 1302.
En 1319, Bernard Délicieux sera condamné à la prison perpétuelle(10) comme hérétique, pour s’être opposé à l’inquisition…
Cette affaire montre bien que, face à la volonté de l’Église ou à celle d’un ordre religieux, le souverain était contraint d’employer des voies détournées…

Les (in)certitudes historiques
Il n’y a pas de doute à avoir sur l’authenticité des batailles et des principaux faits rapportés dans cet article. Mais l’on ignore combien l’inquisition fit de victimes en Languedoc et ailleurs… On méconnaît combien de gens furent brûlés, combien succombèrent de maladie ou de désespoir dans les prisons et combien de familles moururent de faim par suite de la confiscation d’un héritage ou de quelque autre coûteuse sanction. Enfin, au XIXe siècle, les historiens considéraient (sans preuve) que les condamnations au feu étaient très nombreuses, alors qu’aujourd’hui les historiens (toujours sans preuve) tendent à réviser leurs estimations à la baisse…
 






(0) Source : La croisade contre les Albigeois : épopée nationale / [par Guillaume de Tudèle] ; traduite par Mary Lafon - 1868, illustration entre les pages numérotées 56 et 57 .B.n.f Lire sur le site de la B. N. F.
(1) Docteur Hefelé, Le cardinal Ximénès (Paris, 1856). Lire sur Google Books
(2) Lire sur ce site La croisade contre les albigeois, la première en pays chrétien et L’éradication du catharisme organisée par Saint Louis.
(3) Précisent les canons adoptés au synode de Vérone (1184) et confirmés par le quatrième concile de Latran (1215).
(4) Uwe Brunn, Quand Dieu et les démons délivrent des vérités sur les cathares in Les controverses religieuses… Publications de l’Université de Rouen, 2012. Acheter sur Amazon
(5) Celui qui crée les hommes ?
(6) Charles Molinier, L’inquisition dans le midi de la France au XIIIe et au XIVe siècle, Toulouse, 1880 Lire sur le site de la B. N. F.
(7) D’après Charles Molinier (voir note 6) résumant des passages de la Practica (Pratique de l’Inquisition) de l’inquisiteur Bernard Gui (1261-1331).
(8) Figure (avec cette orthographe) parmi les inquisiteurs cités dans une sentence.
(9) Lecteur du couvent franciscain de Carcassonne, condamné à la prison à vie par l’inquisition (v. 1260-ap. 1319), voir note 10.
(10) Lire B. Hauréau, Bernard Délicieux et l’inquisition albigeoise - 1300-1320, Revue des Deux Mondes T.75 (1868) pages 815 à 862. Lire sur Google Books.




Bibliographie
Tous les ouvrages utilisés ont été cité dans les notes.






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