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Les textes et illustrations contenues sur ce site sont protégés par les lois sur le droit d'auteur (sauf indication contraire). Pour citer cet article : Jean-Luc caradeau, www.caradeau.fr, 2016 - Léon IX 152e pape et réformateur de l’Église -Léon IX alors qu'il n'étair encore que Brunon s'était bâti une solide réputation de sainteté. Elle fera de lui un des papes les plus puissants de l'histoire. Article publié sous le pseudonyme d’Yves Leclerc dans le n°7 de Histoire des papes et des saints – Février-Mars 2010. Revu et complété avant publication sur ce site.
Léon IX 152e pape et réformateur de l’Église - - article - French

Léon IX 152e pape et réformateur de l’Église


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«  Les Normands victorieux s'avancèrent alors vers lui : comme ils approchaient, ils se jetèrent à genoux et se couvrirent de poussière, implorant son pardon et sa bénédiction. Ils le conduisirent dans leur camp, mais en lui prodiguant sur son passage les marques du respect le plus profond. Au milieu de ces démonstrations de leur humilité religieuse, ils le retinrent quelque temps prisonnier ; et Léon LX, entre leurs mains, eut le loisir de se convaincre que les fonctions de général d'armée ne conviennent point à un pontife. » Simonde de Sismondi, bataille de civitella, p 198*****.

Saint Léon IX - source: B. n. F.
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Saint Léon IX(0)


Les véritables débuts de la réforme grégorienne

Après une période troublée se terminant par la désignation de six papes en quatre ans, l’empereur germanique impose pour la troisième fois un souverain pontife. Léon IX (1049-1054) entreprend une rénovation de l’Église qui aboutira à la réforme grégorienne.


Les papes du courant réformateur
Le pape Léon IX et ses successeurs : Victor II (1055-1057), Etienne IX (X), Nicolas II, Alexandre II, Grégoire VII sont tous issus d’un même courant qui veut faire du pape le chef spirituel et temporel de la chrétienté (ils appellent cet objectif « assurer l’indépendance de l’Église ». Ils réformeront le droit canon à cet effet en s’appuyant sur les fausses décrétales et le Testament de Constantin, un faux qui fait du pape l’héritier légitime de l’empire romain… Ce courant, fut imposé par l’empereur Henri III à la tête de l’Église et conserva le pouvoir après sa mort grâce à un véritable coup d’état. Leur réforme du droit Canon est à l’origine de la rupture entre les pouvoirs temporels d’Europe Occidentale et la papauté. Elle fut un succès sur le papier (ses dispositions n’ont jamais été abrogées) et un échec historique et politique dans la réalité.


Les Romains élisent l’archevêque de Lyon

Après la mort de Damase II (9 août 1048), les Romains envoient une députation en Allemagne demander à nouveau à l’empereur de leur donner comme pape Halinard(1), archevêque de Lyon (1046-1052).Quand, début décembre 1048, les envoyés romains parviennent auprès d’Henri III le Noir(2), celui-ci tient une diète à Worms et leur impose Brunon, évêque de Toul (alors en terre d’empire).

L’empereur impose son cousin et conseiller

Il s’appelle Brunon d'Egisheim (actuellement en Moselle) ou de Dabo (actuellement en Haut-Rhin). Il est né le 21 juin 1002. Son père était cousin de l’empereur Conrad II le Salique (1027-1039). Il existe probablement quelques doutes quant à l’historicité de ce que nous allons raconter de sa jeunesse(3), un sujet que semblent éviter d’aborder les auteurs modernes, mais vrais ou légendaires, ces faits furent relatés par des chroniqueurs et des conteurs avant que l’empereur ne le désigne comme candidat à la papauté. Il semble que Brunon avait déjà sa légende – ou au moins sa réputation – et cela explique certains mystères de son pontificat.
L’abbé Rohrbacher* rapporte que son père Hugues IV est de la famille des comtes du Nordgau et que sa mère Heilwige est fille du Comte de Dagsbourd (apparenté aux carolingiens de Francie ccidentale, correspondant plus ou moins à la Bourgogne et à l’Aquitaine). Il ajoute que tous deux se retirent à la fin de leur vie dans des abbayes qu’ils ont fondées. Ils auraient confié leur fils dès l’âge de cinq ans à l'école cathédrale de Toul. Brunon se révèle un écolier modèle qui, quand l’étude du trivium(4) et du quadrivium(5) lui laisse quelques loisirs, se consacre à de pieux exercices. On ne doit pas négliger non plus l’art des armes et du commandement, car Brunon commence sa carrière en commandant l’armée de l’évêché de Toul lors de l’expédition (1026-1027)(6) de Conrad II destinée à rétablir l’autorité impériale en Italie, recevoir la couronne de roi des Lombards et celle d’empereur (lire l’article sur Jean XIX).

Évêque de Toul par humilité

Étant malade, Hermann, évêque de Toul, a confié pour cette expédition le commandement de son armée à ce jeune homme de vingt-cinq ans qui s’acquitte de cette mission très brillamment. Brunon est donc présent au couronnement de Conrad II et c’est pendant les fêtes qui le suivent qu’Hermann décède (le 1er avril 1027). Le peuple et le clergé de Toul élisent alors Brunon comme évêque. Ils envoient deux lettres. L’une est adressée à Brunon pour lui annoncer son élection, l’autre à l’empereur pour lui demander de confirmer sa nomination(7). Or l’évêché de Toul est l’un des plus pauvres de l’empire, l’un des plus troublés aussi, car il se trouve près de la frontière de Francie occidentale et le roi Robert II le Pieux (996-1031) revendique la ville. Enfin, il est très éloigné de la cour impériale et Conrad II souhaite pour son parent un évêché plus riche. Il faut, rapporte Rohrbacher*, toute l’éloquence de Brunon pour convaincre l’empereur que c’est « Dieu qui lui a assigné cette tâche ». Brunon continue donc sa carrière comme évêque de Toul et conseiller spirituel et politique de Conrad II. Il sera également l’un des conseillers de son successeur, Henri III.

Léon IX veut être élu par le peuple et le clergé romains

Au moment où il est choisi comme pape par ce dernier, il est l’un des prélats les plus influents de l’empire – à la cour, on l’avait surnommé Brunon le Bon – et jouit déjà d’une grande réputation de sainteté. La diète approuve ce choix à l’unanimité, mais Brunon montre une grande réticence, se déclarant incapable, indigne d’une telle charge, allant même en pleurant (il semble qu’il ait eu le « don des larmes») à confesser publiquement ses péchés devant la diète. Pour respecter son vœu d’obéissance il finit par accepter, sous réserve d’être élu par le peuple et le clergé romains. C’est le récit qu’en fait Rohrbacher* au XIXe siècle, c’est probablement celui qui se répandit à l’époque et fut reproduit par l’hagiographie jusqu’à son époque.
Ce qui est certain c’est que Brunon ne se précipite pas. Il rentre dans son siège épiscopal accompagné de plusieurs prélats et de l’un des députés romains pour mettre en ordre les affaires du diocèse. Il célèbre Noël à Toul et se met en route pour Rome le 28 décembre 1048. Tous les chroniqueurs sont d’accord sur le fait qu’il est accueilli dans la ville éternelle par une foule en liesse. Sa réputation l’a donc précédé. On ne voit pas, en effet, pourquoi les Romains feraient fête à ce futur pape, proche conseiller de l’empereur, allemand, et qui n’est pas celui qu’ils avaient demandé, si ce n’était pas le cas. Brunon est intronisé le 12 février 1049 et prend le nom de Léon IX.

Dieu confirme la sainteté du pape en plein concile

À peine installé sur le trône de Saint Pierre, Léon IX s’attache à lutter contre la simonie(8) et le nicolaïsme(9). Dans ce but, il convoque un concile à Rome pour la seconde semaine après Pâques (il en convoquera douze(10) en cinq années de pontificat). L’évêque de Sutri y est accusé de simonie. Il veut se justifier et faire appel à des témoins. Il doit pour cela prêter serment. Au moment de prononcer la formule consacrée, il est frappé d’une attaque et meurt subitement. Miracle ! C’est ce que concluent les participants : l’évêque de Sutri s’apprêtait à se parjurer en présence du saint pape et la colère de Dieu l’a frappé en plein concile. Le retentissement de ce spectaculaire incident se répand évidemment dans toute l’Europe, et le pape est dès alors considéré comme un saint. On ne pouvait imaginer mieux pour renforcer son autorité (ses successeurs tireront profit de cette leçon).

De nombreux conciles à travers l’Europe

Par ailleurs, Léon IX, soucieux de réformer l’Église tout entière comme il a réformé son diocèse de Toul, inaugure une nouvelle « stratégie ». Il voyage et tient concile partout en Europe. À Rome, toujours aux alentours de Pâques (1049, 1050, 1051, 1053), à Pavie, Reims et Mayence en 1049, à Siponto et Verceil en 1050, à Mantoue en 1053**... Le thème de ces conciles est toujours le même : la lutte contre la simonie, le nicolaïsme, la destitution et l’excommunication d’évêques et de prêtres simoniaques, soit qu’ils aient offert de l’argent pour obtenir une charge ecclésiastique(11), soit qu’ils en aient exigé (ou simplement accepté) d’un postulateur(12). Ses conseillers, dont PierreDamien (lire l’article sur Benoit IX) ont d’ailleurs le plus grand mal à convaincre le pape de ne pas déclarer nulle toute ordination conférée par un évêque simoniaque. Ils devront pour cela lui expliquer longuement que cette mesure entraînerait la cessation des fonctions ecclésiastiques dans presque tous les diocèses, ce qui donne une idée de l’état de déliquescence du clergé à cette époque. Ils l’emportent finalement en rappelant à Léon IX le décret de Clément II (1046-1047) qui impose à ceux qui ont reçu l’ordination d’un simoniaque quarante jours de pénitence, mais les autorise à exercer leurs fonctions. Le pape lutte aussi activement contre le mariage et le concubinage des prêtres, leur impose de vivre en communauté et décrète qu’une femme ayant eu des relations coupables avec un prêtre devient « serve de l’Église » (déchue de ses droits, ainsi que sa descendance, comme lire l’article sur Benoît VIII). C’est là un renforcement considérable des mesures prises par Benoît VIII, qui n’ont pas eu l’efficacité attendue. Il semble d’ailleurs que celles prises par Léon IX n’auront guère plus d’effet à long terme et mécontenteront de nombreux prélats. En particulier, le pape se heurte à l’opposition de nombreux évêques lombards qui ne semblent pas avoir été impressionnés par le « miracle » de 1049.

Un pape voyageur neuf siècles avant Jean-Paul II

Pour mener sa politique de réformes, Léon IX s’appuie sur les ordres réguliers, en particulier la communauté de Vallombreuse(13) fondée par saint Jean Gualbert (999-1073)(14) et sur le puissant ordre de Cluny dirigé par saint Hugues de Semur (1024-1109)(15) qui vient de succéder à saint Odilon. Au cours de ses voyages, le pape visite de nombreux monastères et promulgue des bulles confirmant leurs privilèges et la possession de leurs terres. Il les protège ainsi de l’avidité des évêques et des nobles laïcs. Cependant, sa principale préoccupation étant la réforme interne de l’Église, ses voyages ont toujours pour but principal la tenue d’un ou plusieurs conciles (ou synodes).

Une excommunication met fin à un conflit

Cela n’empêche pas le pape de trouver ou d’imposer des solutions à des conflits locaux. Ainsi, au cours de son premier voyage en Germanie (en fin 1049(16)) il met fin à la révolte des barons de Basse Lorraine (Lotharingie) en excommuniant leur meneur Godefroy(17), qui avait brûlé la cathédrale de Verdun. L’acte n’était pas gratuit. L’empereur venait d’investir Adalbert d'Alsace (1047-1048) comme duc de Haute Lotharingie et de conférer rang de comte de Verdun à l’évêque de cette ville… Craignant probablement les conséquences de l’excommunication – ou impressionné par la sainteté du pape – Godefroy se soumet pour un temps, se réconcilie avec l’empereur, revient à Verdun pour faire pénitence publique. En outre, il fait reconstruire la cathédrale à ses frais et travaille comme manœuvre sur le chantier. Le pape lui accordera donc l’absolution.

Une ingérence dans les affaires de Francie occidentale
Le pape est chef de l’Église. En tant qu’archevêque de Rome, il est archevêque de l’empire et, quand il tient concile en terre d’empire, il a le plein soutien de Henri III(18) que, d’ailleurs, il ménage(19). La Francie n’est pas l’empire. Les évêques et archevêques y sont, comme dans l’empire, élus par le clergé et le peuple. Ces postulateurs sont confirmés ou infirmés dans leurs fonctions par le monarque. La décision finale est transmise au pape qui doit l’entériner. En tenant concile en France, il empiète sur les privilèges royaux.


Le pape vainqueur du bras de fer avec le roi de Francie

Le 14 septembre 1048, Léon IX revient dans sa ville de Toul où il procède au transfert des reliques de l’évêque saint Gérard († 994). C’est un détour qu’il accomplit avant d’aller tenir concile à Reims, qui est l’occasion d’un bras de fer avec le roi de Francie occidentale, Henri Ier (1031-1060). Quand Hérimaire, abbé de Saint-Rémi, va trouver le roi à Laon (14 mai 1049) pour l’informer de la dédicace par le pape de la basilique Saint-Rémi (qui est à l’époque son église abbatiale), pour lui demander d’être présent à la cérémonie ainsi que toute la noblesse et le clergé de Francie. Il lui annonce également que la consécration sera suivie d’un concile. Prudent, le roi promet d’être présent si quelque autre affaire ne le retient. En acceptant, il accorderait un droit d’ingérence à un pape qu’avait refusé Hugues Capet (987-996) lors de l’affaire de la déposition d’Arnoul (lire le l’article Gerbert le pâtre qui devint pape). Cependant une lutte frontale entre la monarchie de Francie occidentale et le pape serait mal vue du peuple (la réputation de sainteté du pape revêt une grande importance) et ferait probablement le jeu de l’empire. Henri Ier et ses conseillers décident donc que le roi, les nobles et le clergé de France seront occupés à la saint Michel (date de tenue du concile). Ils sont convoqués pour aller soumettre quelques vassaux en rébellion contre le roi. Les ecclésiastiques, dont l’abbé de Saint-Rémi qui doit recevoir le pape, ne sont pas dispensés de participer à cette opération militaire, parce qu’ils détiennent plus de la moitié des terres du royaume. Le roi envoie donc Frotland, évêque de Senlis (1043-1053), prévenir Léon IX qu'il est obligé de marcher, avec tous les prélats de son royaume, contre des vassaux rebelles ; qu'ainsi ni lui ni eux ne pourront se rendre au concile ; et qu’il ferait bien de différer sa venue en France. Le pape refuse, entendant que le concile se tienne à la date prévue(20).
L’armée royale se met en route. Au bout d’un jour de marche, sans doute pour éviter un incident diplomatique, l’abbé de Saint-Rémi est autorisé à faire demi-tour. Le pape a gagné. Le 29 septembre, Léon IX – accompagné des archevêques de Trêves, de Lyon et de Besançon – arrive au monastère de Saint-Rémi. Il faut croire que le roi a cédé, car de nombreux prélats, dont Frotland, sont présents. Il y a aussi un grand concours de peuple venu de toutes les provinces de France et même d’Angleterre, ce qui n’est pas sans nous rappeler la popularité de Jean-Paul II neuf siècles plus tard. Le 30 septembre, le pape consacre la basilique, le 1er octobre il procède à « l’élévation des reliques » de saint Rémi et, le 3 octobre, s’ouvre le concile. Vingt évêques et plus de cinquante abbés sont présents. Le concile commence par une querelle de protocole entre l'archevêque de Reims et celui de Trêves. Tous deux se considèrent comme primat des Gaules. Plutôt que de trancher la question, le pape fait disposer les sièges en cercle, ce qui place tout le monde à égalité et règle les questions de préséance.
Un diacre expose par ordre du pape les vices qui déshonorent l’Église : simonie, mariage des prêtres, sodomie… Ensuite les évêques, puis les abbés, sont priés de faire confession publique à propos de la simonie. Quelques- uns ne peuvent se justifier ou décident de garder le silence ; ils sont excommuniés. Puis le concile excommunie les absents, en particulier ceux qui sont en campagne militaire avec le roi, ainsi que ceux qui se sont retirés du concile sans permission.
Il est promulgué douze canons condamnant la simonie sous toutes ses formes, les mariages incestueux, l’abandon de l’épouse légitime en vue d’un nouveau mariage et l’usure… Deux canons doivent être remarqués. Le premier précise que « Nul ne sera promu au gouvernement ecclésiastique(21) sans l'élection du clergé et du peuple » et le second précise : « Aucun clerc ne portera les armes militaires, ni ne servira dans la milice du siècle. » Ces deux canons seront au cours des siècles régulièrement violés tant par l’Église que par les autorités séculières. Ensuite, le concile excommunie divers hérétiques et ceux qui leur viennent en aide ou ont des relations avec eux, ainsi que quelques seigneurs laïcs pour diverses raisons… Le 6 octobre, Léon IX reprend triomphalement la route de Rome.

La théologie de Léon IX
Bien évidemment le pape ne se préoccupe pas que de questions de discipline. Au concile de Rome en avril 1050, il fait condamner fermement les thèses de Bérenger de Tours sur l’Eucharistie, le livre de Ratramne de Corbie sur le même sujet (22) Le pape cite Béranger à comparaître au concile de Verceil convoqué pour septembre 1050. A l’instigation du pape, le concile condamna le livre de jean Scot Erigène sur l’Eucharistie. Ces trois condamnations engagent l’Église dans la voie unique de la scolastique. Les théologiens platoniciens seront désormais très marginalisés.


Le pape s’entoure de prélats réformateurs

Léon IX rassemble autour de lui un groupe de prélats et de conseillers partageant ses points de vue, qu’il a fréquenté pour la plupart à la cour impériale. Il faut citer Halinard, archevêque de Lyon (1046-1050) ; Hugues de Salins, archevêque de Besançon (1031-1066) ; Frédéric d'Ardenne, archidiacre de Liège, le futur pape Étienne IX (X) (1057-1058) ; ildebrand, le futur pape de la réforme grégorienne, Grégoire VII (1073-1085) ; Humbert, moine de Moyenmoutier (Vosges), qui deviendra archevêque de Sicile et cardinal de Silva Candida ; Hugues Candide, chanoine de Remiremont (Vosges), par la suite cardinal prêtre de Saint-Clément ; Udon, primicier(23) de Toul, son successeur à l’archevêché de Toul à partir de février 1051.

Des bulles plus solennelles

Léon IX modifie la présentation des bulles en s’inspirant de celle des diplômes impériaux, leur donnant un caractère plus solennel. En particulier, il ajoute le komma, trois coins (comme dans l'écriture cunéiforme) presque réunis par leur sommet, suivis d'une immense virgule (en bas à droite), précédés d'un monogramme composé des lettres L, A, B, V, L, T, interprétées par les archivistes de Toul comme une contraction de La Bene Valete, qu'ils traduisent par : Portez-vous bien. Léon IX met aussi en place la rota (roue en latin) : deux cercles concentriques. Le plus petit est partagé en quatre par une croix latine et porte le nom du pape : LEO et dans le quadrant en bas à droite un P pour pape. Autour, entre les deux cercles, en quatre groupes de caractères, placés aux quatre sommets de la croix, probablement, en abrégé, la devise de Léon IX : « La miséricorde de Dieu remplit le ciel et la terre ». Ainsi donne-t-il à la curie une importance accrue, qui se traduit au reste par le nombre des bulles qu'il délivre (environ cent quatre-vingt).

Léon IX est prisonnier des Normands

Léon IX a peu affaire aux musulmans qui ont envahi la Sardaigne ; son acte le plus marquant à leur sujet est de faire remettre un étendard aux Pisans qui les combattent. Ceux-ci auraient été galvanisés par un tel cadeau, ce qui les aurait aidés à reprendre l’île en 1050.
En revanche, le pape est confronté aux catholiques Normands qui mènent des raids contre les terres pontificales et contre celles de l’empereur d’Orient. En 1053, il demande des renforts à l’empereur germanique qui lui accorde seulement cinq cents hommes. En mai, il prend personnellement la tête de sa petite armée mal équipée, comptant réduire les Normands en faisant jonction avec les troupes byzantines. Mais il est battu dans les Pouilles face à des forces nettement supérieures et plus expérimentées, et il est fait prisonnier près de Civitella (actuellement San Paolo di Civitate) le 18 juin.
Léon IX accorde aux Normands l’investiture de tous les territoires qu’ils avaient conquis dans les États pontificaux, et – bien qu’il n’en ait pas le droit – dans les provinces possédées par les Grecs et les Lombards. C’est ainsi que, pendant sept siècles, le royaume de Naples sera un fief du Saint-Siège. Toujours en vassal du Saint-Siège, les Normands continueront leurs conquêtes, annexant d’autres terres byzantines, dont la Calabre.
Pendant sa captivité en Bénévent, Léon IX est autorisé à diriger ses États et l’Église. Et c’est seulement quand il tombe malade qu’il est libéré, le 12 mars 1054. Les Normands escortent sa litière jusqu’à Capoue. Il meurt le 19 avril 1054 à Rome.
Les Normands en Italie
Depuis l’époque de Raoul, qui s’était mis au service du pape Benoît VIII (1012-1024), les vassaux du duc de Normandie, qui sont vassaux indirect du roi de France et fervents chrétiens, se louent comme mercenaires aux princes et aux villes d’Italie, ainsi qu’à l’empire d’Orient. Eux et leurs troupes sont rémunérés par une maigre solde que complète une part de butin. En l'an 1035, les fils aînés (il a douze fils) du seigneur normand Tancrède de Hauteville († 1041), arrivent en Italie et entrent au service de Guaimar IV, prince de Salerne et de Capoue. À la mort de ce prince, ils se mettent au service de l’empereur byzantin Michel IV le Paphlagonien (1034-1041), sous les ordres de George Maniaces, capétan (gouverneur) d’Italie qui, à partir de la Calabre, reconquiert la Sicile, mais les Byzantins refusent aux Normands leur part de butin et les chassent de l’île manu militari (1042). Les Normands entreprennent pour leur compte le pillage des possessions byzantines dans la péninsule italienne. Il est important de préciser qu’il existe dans les terres byzantines d’Italie des églises et des monastères romains (ce sont autant d’enclaves des États pontificaux).
L’empereur byzantin appelle le pape à l’aide et ce dernier lui accorde son soutien dans l’espoir de négocier la réunification de leurs deux Églises. Les pillages des Normands s’étendent donc aux territoires du pape limitrophes des territoires byzantins. Notons cependant qu’un ouvrage récent (2008), Conflits Sud-Italiens et royaume normand (1016-1198) de Michel Grenon, (L’Harmatan), affirme que Guaimar IV meurt en 1052, et participe à la campagne sicilienne….


Les deux Églises s’excommunient mutuellement

Quand Constantin Monomaque monte sur le trône impérial byzantin en 1042, il aide à devenir rapidement patriarche d’Orient le moine Michel Cérulaire, avec qui il avait comploté pour prendre le pouvoir. Face à leurs ennemis communs, les Normands qui envahissent les possessions byzantines d’Italie, Constantin souhaite se rapprocher de Rome et Léon IX y est favorable.
Mais un accord entre les deux Églises retirerait du pouvoir au patriarche Michel Cérulaire, qui lance différentes actions pour qu’il échoue***. Il fait circuler un écrit du moine Nicétas Stéthatos (1005-1090) reprochant le célibat ecclésiastique. En 1052, il ferme les églises romaines de Constantinople, invoquant l’usage du pain azyme pour la célébration de l’Eucharistie. Il en est également question dans une lette adressée au pape et à tous les ecclésiastiques romains, écrite par l’archevêque d'Ochrida (Bulgarie) à qui il aurait demandé d’attaquer violemment les pratiques liturgiques de l’Église latine.
C’est dans ce climat que Léon IX, en janvier 1054, envoie à Constantinople une légation dirigée par le cardinal Humbert, avec deux lettres, l’une – conciliante – adressée à l’empereur, et l’autre – virulente – pour Michel Cérulaire, qui ne l’a peut-être jamais reçue. Dans cette dernière, après un long préambule affirmant la prééminence de Rome, le pape reproche – entre autres – à l’Église d’Orient d’être à l’origine de toutes les hérésies. Le patriarche d’Orient refuse d’entrer en relation avec les légats, qui finissent par déposer, le 16 juillet 1054, sur l’autel de la cathédrale Sainte-Sophie, une sentence d’excommunication contre Michel Cérulaire et ses partisans. Le 20 juillet, un synode condamne de même le cardinal Humbert.

Léon IX est-il responsable du schisme ?

Précisons tout d’abord, qu’en 1054, ces événements sont passés totalement inaperçus et personne n’a parlé de schisme. Léon IX et l’empereur byzantin avaient intérêt à un rapprochement des deux Églises, même si des motifs liturgiques et théologiques les séparaient. C’est officiellement dans cet esprit – et non pour rompre – que le pape envoie une légation à Constantinople.
Quant à la question de sa responsabilité, Michel Parisse ** et Kelly *** se contredisent, le premier écrivant que le pape n’est pour rien dans la conclusion malheureuse de cette affaire puisqu’il était déjà mort et le second que le schisme « doit être attribué au pontificat de Léon bien que ce dernier fût déjà mort, car les légats romains agissaient en son nom. »
De toute façon les relations entre les deux églises étaient tendues, 30 ans plus tôt, en 1024, le pape avait disparu de la liturgie byzantine et l’archevêque de Constantinople avait pris définitivement le titre de patriarche universel d’Orient.

Canonisé par son successeur

Constatant les miracles autour de son tombeau, Victor III (1086-1087) aurait déplacé son corps au-dessus d’un autel de la basilique Saint-Pierre de Rome. Ce qui, à l’époque, équivaut à le déclarer saint, les premières causes de canonisation par un collège de cardinaux ne seront définies qu’un siècle plus tard par Alexandre III (1159-1181).

Appendices et compléments à cet article

Le pontificat de Léon IX (le pape du Moyen âge le plus admiré par les historiens catholiques) marque un tournant d'une grande importance tant sur le plan théologique que juridique.
Sur le plan juridique, il fera du pape un roi absolu de la chrétienté et rompt définitivement avec la politique de franche collaboration avec les souverains séculiers qu’avait inaugurée Sylvestre II.
Sur le plan théologique, en condamnant les thèses platoniciennes sur l’eucharistie, il rend suspect toute la théologie platonicienne et donne la priorité aux dogmes formulés par Rome sur les enseignements des pères de l’Église, et sur ceux contenus dans les textes canoniques.
C’est pourquoi nous jugeons nécessaire d’adjoindre à l’article traitant de ce pape quelques éléments qui l’auraient par trop alourdis, mais en éclairent considérablement le contenu.
Avant de passer à la suite, notons que, en ce qui concerne la discipline du clergé, l’action des papes réformateurs sera totalement inefficace à long terme. De même moins et prélats continuèrent d’étudier Jean Scot Erigène….

Jean Scot Erigène (800 à 8015 – 876)

Cet érudit irlandais qui lit le latin, le grec et peut-être l’hébreu est appelé à sa cour par Charles le Chauve qui l'établit recteur de l'école palatine. Il traduit les Pères de l'Église , les traités du Pseudo-Denys, les oeuvres Maxime le Confesseur et Sur les images de Grégoire de Nysse. Il commente Martianus Capella et Boèce. Ses commentaires du pseudo Denys sont encore aujourd’hui très estimé, et sa connaissance approfondie d’Origène fait de lui un stricte continuateur de la théologie platonicienne des pères grecs et le précurseur des théologiens platoniciens du Moyen âge et de la renaissance.
On peut encore lire de lui aujourd’hui :
De la division de la nature, Presses Universitaires de France - PUF (1 octobre 1995) tome 1 L'acheter sur Amazon - tome 2 L'acheter sur Amazon - tome 3 L'acheter sur Amazon - tome 4 L'acheter sur Amazon
Commentaire sur l'Evangile selon St Jean L'acheter sur Amazon Homélie sur le prologue de Jean L'acheter sur Amazon. Collection Sources chrétiennes, éditions du Cerf, Paris.

Bérenger de Tours (998, 1088)

Élève de Fulbert de Chartres, il devient écolâtre de Tours, et jouit d’une réputation d’érudit. Il écrit un livre sur l’eucharistie. Hugues évêques de Langres lui écrivit une lettre pour contester ses positions. Elle est citée par Rohbarcher* :« Vous dites que le Corps de Jésus-Christ est dans le sacrement de l'eucharistie de telle sorte, que la nature du pain et du vin n'y est point changée »,
Selon Hugues, c’est une contradiction. D’après lui si la nature (essence et substance du pain et du vin) subsiste, alors Béranger veut que le christ ne soir dans l’hostie « qu'intellectuellement » ce qui n’est pas acceptable : « …car si la nature et l’essence du pain et du vin demeurent encore après la consécration par une existence réelle dans le sacrement, on ne peut comprendre qu'il y ait rien de changé dans la substance; et si ce qui y survient de nouveau n'y est que par la puissance de l'entendement ». Selon lui après la consécration le pain est transmuté en chair et le vin en sang. L’aspect pain et vin qu’ils conservent n’est qu’une illusion. Il écrit à ce propos : « L'entendement n'est que l'examinateur des substances et n'en est pas l'auteur; il n'en est que le juge et non le créateur; et, quoiqu'il nous montre et nous représente les figures et les images des choses créées, il n'est pas néanmoins capable de produire aucun corps matériel. C'est pourquoi il est nécessaire, ou que vous fassiez changer le pain de nature, ou que vous n'ayez plus la hardiesse de dire que c'est le corps de Jésus-Christ. ».
Depuis la position de l’Église catholique romaine n’a pas variée : « il n'est pas permis de traiter du mystère de la transsubstantiation sans allusion à la prodigieuse conversion de toute la substance du pain au corps du Christ et de toute la substance du vin au sang du Seigneur conversion dont parle le Concile de Trente » (encyclique MYSTERIUM FIDEI, Paul VI, 1965).
« Par la consécration du pain et du vin s'opère le changement de toute la substance du pain en la substance du corps du Christ notre Seigneur et de toute la substance du vin en la substance de son sang ; ce changement, l'Église catholique l'a justement et exactement appelé transsubstantiation. » (Concile de Trente, cité dans l'encyclique Ecclesia de Eucharistia, 2003, chap.1 §15) »

La controverse à propos de l’usage des azymes

Extrait de la lettre de Léon d’Ochrida : « … le pain non levé n'est pas du pain, mais une pierre ou une brique »
Le pape répond que ce point l’usage de pain levé: « …se trouve réfuté par l'autorité de l'Ecriture, qui défendait aux Juifs, sous peine de mort, d'avoir, dans leurs maisons, du pain levé pendant les huit jours de la pâque. Est-il à présumer que Jésus-Christ ou ses disciples aient prévariqué en ce point?... »
Ni dans l’un ni dans l’autre texte, ni dans la réfutation écrite par Humbert n’est relevée la contradiction entre l’Evangile de Jean et les évangiles synoptiques. Selon Jean le repas de la cène a lieu le 13 du mois de Nisan au soir, puisque le lendemain les juifs « n’entrèrent point eux-mêmes dans le prétoire, afin de ne pas se souiller, et de pouvoir manger la Pâque. »(Jean XXVIII, 18).

Les erreurs des Latins selon Michels Cérulaire :

« …ils se rasent la barbe, ils mangent de la viande durant la première semaine de carême, ils jeûnent le samedi, ils admettent le vendredi les œufs et le laitage, ils ont ajouté le Filioque au symbole, ils interdisent aux prêtres, l'usage du mariage, ils pratiquent une seule immersion lors du baptême, ils refusent de vénérer les reliques et les images dès saints. Sa conclusion était que l'on ne pouvait garder la communion avec des « hérétiques » ».
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Cinq siècles de controverses et 1000 ans de schisme
Déjà une excommunication réciproque au VIe siècle
La première rupture entre l’Église d’Orient et Rome est déjà un conflit entre un empereur (Justinien), un pape (Vigile, 537-555) et un patriarche de Constantinople (Ménas), qui est excommunié par un légat pontifical, excommunié en retour. Cette condamnation est confirmée par Vigile, mais une réconciliation a lieu en 547.
Des désaccords surviennent de nouveau au IXe siècle. L’Occident ajoute le Filioque (ex Patre Filioque, l'Esprit procède du Père et du Fils) au Symbole de Nicée qui affirme qu’il procède (seulement) du Père. Le pape Nicolas Ier (858-867) refuse de reconnaître la destitution par l’empereur du patriarche Ignace, puis destitue son successeur, le patriarche Photius. Ce dernier excommunie Nicolas Ier. La Bulgarie avait été évangélisée par des missionnaires byzantins, où Nicolas Ier avait envoyé des missionnaires munis d’instructions « antibyzantines ». L’Église d’Orient bénéficiait déjà d’une large autonomie en matière de rites, de théologie et même de droit canon (un prêtre est marié ou moine). Photius est rétabli par le pape Jean VIII (872-882) à la demande de Basile Ier, empereur d’Orient. Photius réunit en novembre 879 un concile à Sainte-Sophie auquel participent des envoyés du pape, munis de lettres affirmant la primauté de Rome et refusant à l’Orient la juridiction sur la Bulgarie. Ce concile interdit de faire quelque addition que ce soit au Symbole de Constantinople (qui avait réaffirmé le Symbole de Nicée). Jean VII peut accepter car la « double procession du Filioque » n’est pas encore inscrite dans le Credo. Il obtient ainsi la paix entre les deux Églises (et le soutien militaire de l’empereur dont il a besoin pour préserver l’Italie des Sarrasins). Le pape est assassiné en 882. En violation du canon 13 de Nicée, qui interdit la translation d’un évêque d’un siège à l’autre, l’évêque de Caere (auj. Cerveteri – Italie) est élu pape et prend le nom de Marin Ier (882-884). Son élection est, pour cette raison, contestée par Constantinople. Son successeur, Étienne V (VI) (885-891), reconnaît le patriarcat d’Étienne Ier mais, sous la pression du clergé allemand, interdit de célébrer la messe en slavon dans la province de Moravie (act. partie orientale de la République tchèque). Les Slaves de Moravie émigrent en Bulgarie et adoptent le rite orthodoxe en slavon. Ils donneront naissance à l’Église orthodoxe russe.
Le pape Sergius III (904-911) déclare valide le quatrième mariage de Léon VI, empereur d’Orient qui, conformément au droit canon oriental, avait été déclaré invalide par le patriarche Nicolas Ier Mysticos. Nicolas Ier Mysticos écrit au pape Anastase III (911-913) en 912 pour contester la décision de Sergius III. Peu satisfait de la réponse de ce dernier, il fait rayer son nom des diptyques (tablettes sur lesquelles on écrivait les noms de tous ceux dont on faisait mémoire au cours de la messe). Le pape Jean X (914-928) rétablit péniblement l’unité, probablement en reconnaissant comme disposition du droit local à l’Église d’Orient l’interdiction d’un quatrième mariage ; et son nom est réinscrit sur les diptyques.
Le schisme d’Orient ne date pas de 1054, mais de 1024
Le patriarche de Constantinople fait rayer des diptyques le nom du pape Benoît VIII (1012-1024) en raison du soutien qu’il apporte aux révoltes dans les territoires byzantins d’Italie (lire le n°4). Jean XIX (1024-1032) refuse un accord définissant les zones d’influence respectives de Rome et de Constantinople. Le nom du pape disparaît définitivement des diptyques et le patriarche prend définitivement et unilatéralement le titre de patriarche universel d’Orient. C’est une véritable déclaration d’indépendance, et même si Rome – pour des raisons politiques – ne la sanctionne pas, le schisme est, au moins du point de vue de l’Orient, effectif.
Les hostilités reprendront en 1054 comme nous l’exposons dans les pages précédentes. La centralisation menée par Léon IX est inacceptable pour l’Église et l’Empire d’Orient, c’est certainement la raison profonde de la crise de 1054. Les successeurs de Léon IX n’en tiendront d’ailleurs pas compte et les relations avec l’Église d’Orient resteront inchangées jusqu’au sac de Constantinople (1204) lors de la quatrième croisade. À partir de cette date, les deux Églises prendront arbitrairement l’année 1054 comme étant celle du schisme. Les tentatives ultérieures de réunification (concile de Lyon en 1274, concile de Florence en 1439) n’aboutiront pas.
Le seul résultat obtenu fut symbolique : dans les derniers jours de Vatican II, le 7 décembre 1965, dans une déclaration commune Athénagoras Ier et Paul VI ont levé les excommunications réciproques. Depuis, catholiques et orthodoxes se rencontrent dans le cadre de « la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe » qui se réunit régulièrement. La dernière session plénière a eu lieu à Chypre du 16 au 23 octobre 2009, sur le thème : « Le rôle de l’Évêque de Rome dans la communion de l’Église du premier millénaire ».





(0) Source : Site de la B. n. F. - Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, NIM21793;
(1) Halinard avait déjà refusé cette charge à la mort de Clément II – lire Benoit IX le trois fois pape.
(2) Roi des Romains en 1039, puis empereur des Romains de 1046 à 1056.
(3) En particulier des anecdotes.
(4) Grammaire, rhétorique dialectique.
(5) L'arithmétique, la musique, la géométrie et l’astronomie.
(6) En utilisant la datation de l’époque, l’année 1027 commence à Pâques, soit pour nous le 26 mars 1026.
(7) C’est, à l’époque, la procédure normale de nomination d’un évêque.
(8) Simonie (de Simon le Magicien qui avait voulu acheter à saint Pierre son pouvoir de faire des miracles) : vente de biens et de charges ecclésiastiques.
(9) Nicolaïsme (du diacre Nicolas) : au XIe siècle, concubinage ou mariage du clergé.
(10) La plupart de ces conciles sont aujourd’hui répertoriés comme synodes, les deux mots étant synonymes à l’époque.
(11) Ou que quelqu’un en ait offert pour qu’ils obtiennent leur office, même s’ils n’étaient pas informés de sa démarche.
(12) Terme de droit canonique désignant le candidat à une charge ecclésiastique.
(13) Ordre contemplatif suivant la Règle de saint Benoît, selon une interprétation des plus austères.
(14) Canonisé en 1193.
(15) Canonisé en 1120.
(16) Le 29 juin, il célèbre à Cologne avec l’empereur la fête de Saint Pierre et Saint Paul.
(17) Duc de Haute et de Basse Lotharingie, margrave d'Anvers et comte de Verdun.
(18) L’un des premiers décrets de l’empereur vise la simonie et le nicolaïsme. Or le pape est le plus puissant archevêque de l’empire.
(19) « À Mayence, associé à Henri III, Léon IX ne put agir avec une égale vigueur… »**
(20) Nous empruntons ces faits à Rohrbacher*, mais nous en faisons une analyse différente.
(21) Épiscopat ou archiépiscopat.
(22) De corpore et sanguine Domini (Sur le corps et le sang du Seigneur), ouvrage dédié à Charles le Chauve, roi de Francie occidentale en 843 et empereur d'Occident de 875 à 877.
(23) « Celui qui a la première dignité dans certaines églises, dans certains chapitres » (Dictionnaire de l’Académie française). Léon IX restant évêque de Toul jusqu’en 1051, c'est probablement le titre que porte Udon qui le remplace à la tête de l'archevêché de Toul.


Bibliographie
* Abbé Rohrbacher (1789-1856) : Histoire universelle de l'Église catholique. T. 6 p. 63 par Rohrbacher; continuée jusqu'à nos jours par M. l'abbé Guillaume,... ; nouv. éd. par monseigneur Fèvre, Letouzey et Ané, Paris (BnF, XIXe siècle). Lire sur le site de la B. N. F.
** Michel Parisse in Dictionnaire historique de la papauté, Fayard, 2003. L'acheter sur Amazon
*** J. N. D. Kelly, Dictionnaire des papes, Brepols, 1994.l'acheter sur Amazon
**** Paul Christophe, 2000 ans d’histoire de l’Église Droguet et Ardant (2000) - épuisé - la nouvelle édition paraitra en avril 2017 L'acheter sur Amazon
***** Simonde de Sismondi – Histoire des républiques italiennes du Moyen Âge p. 198 (éd. 1826 [1807-1818]) de J.C.L. Simonde de Sismondi. Éditeur : Furne et Cie (Paris) Date d'édition : 1840 Lire sur le site de la B. N. F.







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