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Le monde vu à travers l'ésotérisme, site personnel de jean-Luc Caradeau

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Les textes et illustrations contenues sur ce site sont protégés par les lois sur le droit d'auteur (sauf indication contraire). Pour citer cet article : Jean-Luc caradeau, www.caradeau.fr, 2016 - Ésotérisme chrétien : notre tradition inconnue -Présentation du livre de marie Delclos et Jean-Luc Caradeau Ésotérisme chrétien, paru aux éditions Trajectoire et observations sur l’ésotérisme chrétien et l’histoire du christianisme. L'acheter sur Amazon.
Ésotérisme chrétien - - Trajectoire - 432 pages

Ésotérisme chrétien : notre tradition inconnue


«  C'est donc pour bien des raisons que les Écritures tiennent leur sens caché : d'abord pour que nous soyons des hommes qui cherchent et que nous restions éveillés par la découverte des paroles du salut  Â» Clément d’Alexandrie, Stromates, VI, 126, sources chrétiennes, éditions du Cerf.

la couverture du livre
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Vous avez dit chrétien ?

Bonne question ! Qu’est-ce qui n’est pas chrétien dans notre culture occidentale ? Evidemment tout ce que nous avons hérité des Grecs et des latins, sauf qu’au moment de la transmission, eux aussi étaient en grande majorité chrétiens…
Historiquement le christ et ses apôtres né dans une province romaine appelée province de Judée. On y parlait, et lisait probablement tout autant le grec et le latin que l’hébreu ou l’araméen et les influences de la philosophie gréco-latine en particulier hermétistes et platoniciennes font concurrence, dans les textes des évangiles, aux jeux de mots hébraïco-helléniques Comment le nier quand un apôtre est appelé « Thomas le Didyme » soit en clair Jumeau (en hébreu) le jumeau (en grec) et comment nier l’influence de l’hermétisme quand le prologue de Jean ressemble tant à celui du poïmandres (l’acheter sur Amazon en version bilingue) le premier livre du Corpus herméticum ( lire gratuitement le corpus en entier sur le site de la B. N. F.). Evidemment, il existe sur ce dernier point une polémique qui n’est pas éteinte : selon certains le rédacteur du Poïmandres se serait inspiré de l’Évangile de Jean selon d’autres c’est l’inverse. Controverse stérile et inutile, que l’un se soit inspiré de l’autre est possible, mais n’est pas une condition indispensable à l’apparition de ces deux textes presque parallèles. Ils peuvent très bien être deux émergences littéraires d’un même courant traditionnel. D’ailleurs, peu importe, sauf si on considère évidemment qu’étant attribués à Hermès les textes du Corpus sont écrits par des suppôts du Diable contrefaisant la révélation divine !... Mais ceux qui pensent cela seraient probablement bien étonné d’apprendre qu’un des premiers textes de la littérature chrétienne (IIe siècle) intitulé le pasteur est signé du pseudonyme d’Hermas (Hermès en Dorien). Ce texte présente d’ailleurs des similitudes tout aussi étonnantes avec le Poïmandres (cliquez ici pour savoir comment vous procurer le Pasteur). Tertullien et le Père Irénée de Lyon le citent comme « Écriture » et dans le codex sinaïticus il est annexé aux évangiles…

Le christianisme fut initiatique avant de devenir une religion exotérique

En réalité le christianisme, proche de trois écoles du judaïsme : les thérapeutes, les esséniens et les pharisiens (Paul était à l’origine pharisien) se fonde sur un courant traditionnel véhiculé par ces trois écoles du judaïsme, et c’est le même courant que véhiculent l’hermétisme et le pythagorisme. En réalité ces écoles juives : Thérapeutes, Esséniens, Pharisiens, chrétiens seraient considérés aujourd’hui comme des « écoles ésotériques ». Telle est la situation au 1er siècle, c’est seulement au second siècle et plus précisément à l’époque des révoltes juives à partir de 66-70 que s’amorce la conversion du christianisme vers une religion de masse avec l’arrivée du baptême des enfants, mais l’évolution sera progressive et ne touchera l’ensemble des communautés chrétiennes que vers le règne de Constantin (IVe siècle). On connaît très mal l’histoire de cette évolution. Les textes des premiers pères de l’Église montrent à l’évidence qu’ils sont imprégnés de platonisme et d’hermétisme et cela vaut même pour Paul, qui explique à propos de la résurrection en chair : « Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité. » 1 Corinthiens 15, 50 – est en effet une proposition typiquement platonicienne…. Et ce n’est pas la seule dans l’œuvre de Paul.

Une religion populaire est égalitaire

Constantin, en convoquant le concile de Nicée, impose au christianisme une alliance non avec l'empire mais avec l'empereur. Il se fait, avec l ’accord ou non des évêques le chef de l’Église (de l’assemblée c’est le sens du mot église) des chrétiens.
A l’époque, le titre de pape, n’existe pas il n’y a, qu’un évêque ou un archevêque de Rome. Chaque évêché constitue une église que nous dirions aujourd’hui autocéphale. Chaque évêque est assisté par un conseil des anciens comme en témoigne la première lettre attribuée à Clément de Rome, adressée à l’Église de Corinthe (voir les scandales du Vatican et de la papauté). Clément serait le deuxième successeur de Pierre après Lin et Anaclet à moins que ce ne soit anaclet qui lui succède [accéder aux lettres de Clément de Rome sur le site de la B. n. F.].
C’est Constantin lui-même qui déclarera les donatistes hérétique et excommuniera Donat. En tant qu’empereur il est Pontifex Maximus, chef de la religion romaine. C’est tout naturellement qu’il exerce la même autorité sur le christianisme bien qu’il reste païen. Ses successeurs seront des chrétiens ariens, mais cela ne les empêchera nullement d’intervenir dans les affaires de l’Église. Enfin Théodose empereur de 379 à 395, faisant du christianisme la religion d’état de l’empire romain impose l’appellation de chrétien catholique. Il persécute les païens dans tout l’empire romain et fait fermer les temples et les écoles de philosophie. C’en est fait des mystères chrétiens, nul ne pourra plus comme Anatole de Laodicée (évêque de Laodicée de 270 à280), être à la fois un évêque chrétien et le maître de philosophie d’un païen comme Jamblique (245-325) … Officiellement, depuis le règne de Théodose l’Église s’oppose à toute forme d’ésotérisme, ou plutôt tente en vain de s’y opposer, parce que (pour exprimer cette position en une phrase) « Il ne peut y avoir un christianisme à deux vitesses. » Sauf que, l’évangile de Jean, les œuvres des Pères de l’Église et celles de nombreux théologiens sont imprégnées justement d’hermétisme, de platonisme, de kabbale chrétienne… En fait de ces mystères chrétiens des origines qui ont continué de se transmettre bien que le baptême ait perdu son caractère initiatique. Pourtant, c'est ce même ésotérisme chrétien que continuent de transmettre (même quand elles ne le savent pas) les sociétés initiatiques occidentales, des Rose + Croix à la Franc-maçonnerie…

La quatrième de couverture rédigée par l’éditeur

Le christianisme est reçu sur le plan exotérique comme une rupture, l’irruption dans la vie spirituelle d’une religion totalement nouvelle. Rupture avec le judaïsme, car le christianisme abolit nombre de ses interdits et s’ouvre aux gentils pour leur offrir le salut. Mais aussi rupture avec le paganisme
Malgré tout, le christianisme s’inscrit dans une continuité. Le chrétien du premier siècle a forcément une culture païenne ou juive. C’est à partir de ces éléments qu'il construit la mythologie et la théologie de sa nouvelle religion.
Les Textes chrétiens sont imprégnés de ces deux cultures. Les plus anciens sont écrits par des hommes pratiquant au moins trois langues : le grec, l’hébreu et l’araméen. Ils sont émaillés de jeux de mots accessibles seulement à ceux qui les comprennent. Ils sont l’œuvre d’hommes de culture juive qui font appel à tous les procédés de l’ésotérisme judaïque, plus tard appelé kabbale. Enfin, s’y mêlent aussi de nombreuses références à l’astrologie et au pythagorisme.
Cela fait de l’ésotérisme chrétien un ensemble complexe et exigeant. Complexe parce que la mythologie gréco-latine y fait bon ménage avec les allusions bibliques ; exigeant parce que pour l’aborder, il faut connaître l’Ancien Testament mais aussi Homère, Hésiode, Manilius et bien d’autres...
Dans ce livre déjà copieux, les auteurs se sont surtout attachés aux fondements de l’ésotérisme chrétien : celui des évangiles canoniques et apocryphes, celui des actes et des épîtres, celui de l’apocalypse. Ils ont montré la façon dont les premiers pères, tels Origène et Clément d’Alexandrie, comprenaient cette gnose.
En fin d’ouvrage, les auteurs montrent comment l’art chrétien, la peinture et la sculpture ont exprimé et transmis cette gnose.
Bien que savant, rigoureux et abondamment documenté, cet ouvrage se lit avec passion par tout curieux qui y trouvera l’ensemble des clés pour décrypter la face cachée du christianisme.




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