12 siècles de djihad contre l’Europe
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« L’Envoyé de Dieu a dit : « J’ai reçu l’ordre de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils confessent qu’il n’y a pas d’autre divinité que Dieu. Celui qui le confesse n’a rien «à craindre de moi : il ne peut être frappé dans sa personne, dans ses biens, que conformément au droit de l’islam, et c’est Dieu qui e charge de son compte » » Hadith rapporté par Abou-Horaïra *.
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Quelques dates d'invasion islamistes en Europe...(0)
De 647 à 1918 sous les califats comme sous l’Empire ottoman, le jihad visant à soumettre l’Europe à la charia ne s’est jamais interrompu…
Au XXe siècle, l’Europe a connu plusieurs vagues d’immigration qui y ont installé une population musulmane. Par le passé, de l’Espagne à l’Ukraine, notre continent a été confronté à l’islam de manière beaucoup plus agressive. Il s’agissait de conquérir l’Europe pour la soumettre à la charia. C’est aujourd’hui l’objectif de Daesh.La biographie du prophète Mohamed (570-632) rapporte que le Coran lui a été révélé par l’ange Gabriel, et que Dieu l’a guidé à chaque instant de sa vie. Dans un premier temps, il convertit quelques Mecquois à sa religion du Dieu unique Allah. La Mecque est en effet une ville païenne où – en dehors d’Allah (équivalent arabe du singulier de Elohim en hébreu) – on adore plus de 360 divinités. C’est aussi un haut lieu de pèlerinage pour toutes les tribus païennes du désert. Après s’être exilé à Médine, Mohamed dira (Gabriel dira à Mahomet) que l’islam est le retour à la religion d’Abraham, ce qui lui permettra d’accuser juifs et chrétiens d’avoir falsifié le message divin. Selon l’islam, l’ange Gabriel a révélé à Mohamed qu’il est le dernier prophète (après Jésus et Moïse), mais la religion qu’il lui enseigne est antérieure aux messages transmis par Moïse et le Christ, puisqu’elle est identique à celle que Dieu avait transmise à Abraham. Par ailleurs, les règles de l’islam se rapprochent plus, avec leurs diverses interdictions et obligations, de celles de l’Ancien Testament que de celles du Nouveau Testament.
La fuite à Médine : l’Hégire
Après la mort de son oncle et protecteur Abû Tâlib, Mohamed fuit ses persécuteurs à Yathrib (future Médine), occupée à l’époque par des juifs. Il ordonne à ses disciples de la Mecque d’émigrer dans cette ville (c’est le sens du mot Hégire). Nous sommes en 620 de l’ère chrétienne. L’une des révélations qu’il reçoit est que la razzia est un moyen légitime de s’enrichir pour les fidèles de l’islam. Ses disciples vont donc razzier les caravanes qui se rendent à la Mecque. Le djihad (1) est commencé, une guerre dont le but est d’étendre à l’infini Dar al Islam (la terre d’Islam). Il ne cessera plus. La Mecque sera conquise en 630. En 632 Abou Berk, premier calife, succède au prophète comme chef de l’Islam. Sous son règne est entreprise la conquête du Moyen-Orient.An 28 de l’Hégire : Premières razzias en Europe
Ce que personne ne conteste, c’est qu’il est éduqué, dès l’âge de neuf ans, au couvent San Francesco de Savone, où il prononcera ses voeux en 1429. C’est apparemment un élève studieux, puisqu’on l’envoie étudier successivement à Chieri (Turin), puis à Bologne, Pavie et Padoue où il obtient sa licence en 1444. C’est sous le règne du troisième calife Othman ou Uthman (644-656) dans la 27e année de l’Hégire (en 647) qu’est entreprise la conquête de l’Afrique et de l’Espagne. De la Mecque sont lancées les premières razzias sur l’Espagne. La razzia est un élément essentiel de la tactique militaire islamique. C’est une expédition de pillage (généralement accompagnée de massacres) qui, outre le butin (en biens et en esclaves) qu’elle rapporte, permet de tester les défenses du territoire à conquérir. Historiquement toutes les invasions islamiques commencent par une série de razzias.An 92 de l’Hégire : Les musulmans envahissent l’Espagne
En l’an 85 de l’Hégire (706), Walid (705-715) devient le troisième calife marwanide (2) de Damas. Sous son règne, en l’an 92 (713) de l’Hégire, Mussa Ibn Nûssaïr (3), qui vient à peine d’achever la conquête de l’Afrique du Nord, lance 7000 guerriers berbères sur les côtes d’Espagne. La guerre de conquête succède aux razzias. Le 11 juillet, il remporte sur le roi Rodrigue la victoire de Guadaletes qui marque le vrai début de la conquête de l’Espagne. En 716, Mussa est rappelé à Damas et remplacé par Al Hur qui poursuit la conquête. Il détruit Tarragone. En 719, il est à Barcelone.Les dernières troupes musulmanes seront chassées d’Espagne en 1492 à la suite de la reconquête du royaume de Grenade par les souverains espagnols Isabelle de Castille (lire l’article sur Innocent VIII ).
An 99 de l’Hégire : Conquête de l’Aquitaine et de la Provence
En 719, l’année où Charles Martel s’empare de la Neustrie, Narbonne (capitale de la Septimanie) est prise. Les troupes islamiques envahissent l’Aquitaine, passent par Autun pour atteindre les Vosges ravageant tout sur leur passage. Ils se replient ensuite sur la Provence, mais les Provençaux les chasseront de leurs terres avec l’aide de Eude, duc d’Aquitaine (681-735). Les Sarrasins prennent néanmoins Nîmes et Carcassonne (725).An 112 de l’Hégire : Les musulmans incendient la basilique de Poitiers
En 732, Abd-el-Rahman († 732) envahit l’Aquitaine, met en déroute l’armée du duc Eude sur les rives de la Gironde et incendie Bordeaux. Ses avant-gardes de razzieurs avaient déjà atteint la Champagne. Charles Martel rassemble son armée et se dirige vers la Loire. Informé de ce mouvement de l’armée franque, Abd-el-Rahman rappelle ses éclaireurs, concentre l’ensemble de ses troupes sur la Charente et projette d’aller détruire la basilique Saint-Martin de Tours. Apprenant l’approche de Charles Martel – maire du palais de Neustrie (717-741) – il se replie sur Poitiers où il incendie la basilique. Saint-Hilaire. On connaît la suite, les armées maures fuiront durant la nuit devant les forces franques, abandonnant matériel, bagages et butin après un seul jour de combat. Il restera des îlots musulmans coupés de leurs arrières qui se fondront progressivement, pour la plupart, dans les populations locales, par exemple le plateau de Sainte-Maur-de-Touraine, mais ces groupes isolés sont négligeables sur le plan militaire… Au cours des siècles, de nombreux musulmans se réfugieront en France, fuyant l’Espagne devant la Reconquista. Il y aura aussi d’autres tentatives d’invasion régionale, en Provence notamment ; ainsi que des îlots en Savoie…Pépin le Bref chassera les combattants musulmans de Septimanie après la difficile reconquête de Narbonne en 759. Charlemagne annexera au marquisat de Septimanie la région de Barcelone. Il organisera aussi les Marches d’Espagne, une zone fortement militarisée s’étendant de la Méditerranée à l’Atlantique, destinée à protéger le royaume carolingien des invasions islamiques. Cette région restera un objectif militaire pour les armées musulmanes d’Espagne et subira de nombreuses tentatives d’invasion.
L’Italie et la Grèce ne sont pas épargnées
Parallèlement à ces attaques, durant la même période, des razzias et des tentatives de conquête sont menées contre la péninsule italienne, à partir de l’Afrique du Nord, à la fois par la mer Méditerranée et par l’Adriatique. La Sardaigne est conquise en 710, mais se libère du joug musulman en 778 par une révolte populaire. Une nouvelle tentative de conquête échouera en 810. Il en est de même de la Grèce et des côtes balkaniques de l’Adriatique. La Sicile, conquise en 878, ne sera reprise par le Normand Roger de Hauteville (1031-1101) qu’en 1085.Les États pontificaux menacés
Les razzias menées en direction de l’Europe à partir de l’Afrique du Nord et de l’Espagne ne cessent pas, le djihad continue. Jusqu’à Léon IX (1049-1054) tous les papes seront contraints, à un moment ou à un autre de leur pontificat, de prendre les armes pour libérer l’une ou l’autre partie de leur État de l’emprise des troupes islamiques… Ensuite, les souverains pontifes devront combattre les Normands, et les Normands affronteront les troupes sarrasines dont l’activité est d’ailleurs moins intense.En Espagne, l’unité politique du califat a explosé en 1031. Les taïfas (royaumes) devront appeler à leur secours les Berbères en 1098 pour faire face à la Reconquista. Ces derniers (les Almoravides) referont l’unité politique mais devront à nouveau demander du secours à l’Afrique du Nord en 1147.
La situation n’est pas meilleure au Moyen-Orient. Les rivalités sont nombreuses entre les sultanats, et les armées du calife doivent combattre à l’intérieur d’innombrables groupes dissidents tant sunnites que chiites. Ces problèmes intérieurs, sans pour autant l’interrompre, portent atteinte à l’efficacité du djihad. L’arrivée des Seldjoukides en 1075, qui s’emparent du califat et tentent de reprendre les territoires reconquis par l’Empire byzantin, provoque l’appel au secours d’Alexis Ier Comnène (1058-1118) en 1095. Les croisades qui en résultent vont interrompre, pour un temps, le djihad offensif.
L’Empire ottoman relance le djihad
On date en général l’arrivée de l’Empire ottoman sur la scène mondiale du règne d’Osman Ier (1281-1326) qui donne son nom à l’Empire turc. Il s’attaque à l’Empire byzantin et conquiert l’Anatolie. Son successeur Orhan (1326-1360) prend Nicée, l’une des plus grandes villes chrétiennes d’Orient. En 1389, les Ottomans s’emparent de l’actuel Kosovo ; cette conquête marque la relance du djihad (4) vers l’Europe et la fin des royaumes serbes qui seront entièrement conquis en 1459. En 1430, le sultan Murad II (1421-1451) annexe l’Épire, les îles ioniennes et la Thessalonique. En 1439, l’empereur byzantin Manuel II Paléologue (1391-1425) envoie son fils Jean VIII demander l’aide des chrétiens d’Occident au concile de Ferrare – Florence(5). La réunion des Églises est décidée. Le pape Calixte III (1455-1458) lance une première croisade contre les Turcs en 1433. À partir de cette époque, les razzias lancées par les Ottomans contre les côtes méditerranéennes d’Europe ne cesseront plus. Même les accords commerciaux conclus en 1539 par François Ier (1515-1547) seront incapables de mettre fin aux razzias sur les côtes de Provence (lire les article sur Saint Tropez et Les esclaves chrétiens en terre d’Islam). En 1554, on nomme à Saint-Tropez un capitaine de ville chargé d’assurer l’organisation de la défense contre les razzias incessantes des pirates barbaresques, qui sont, très officiellement, des corsaires de l’Empire ottoman (6).En 1571, la bataille de Lépante permettra aux flottes chrétiennes associées à la flotte vénitienne de détruire les forces navales ottomanes et de mettre un terme à l’expansion du djihad en Méditerranée. Elle ne mettra pas pour autant fin aux razzias des corsaires barbaresques ni aux tentatives de conquête par l’Est. En 1683, en Autriche, les armées ottomanes assiègent Vienne. On considère en général que leur défaite devant la capitale de l’Empire des Habsbourg mettra fin aux ambitions territoriales de l’Empire ottoman en Europe… Encore qu’elle sera suivie de celle de Zenta (11 septembre 1697), où les troupes ottomanes seront vaincues par celles des Habsbourg et qu’en 1718 ils perdront une nouvelle guerre contre la République de Venise.
La « revanche » de la France et de l’Espagne
L’Empire ottoman se délite, de nombreuses révoltes éclatent un peu partout. Par ailleurs, il doit faire face à l’expansionnisme perse et russe. Au XIXe siècle, l'Empire est surnommé « l'homme malade de l'Europe ». Pendant la guerre de Crimée (1853-1856), il ne réussit à faire face à la Russie que grâce à l’alliance conclue avec la France et le Royaume Uni. À partir de 1808, l’Empire tente de se moderniser pour retrouver sa puissance. Cela inquiète les puissances occidentales, en particulier la France – qui envahit l’Algérie en 1830 (7). Pour cette conquête, la marine française, coupée de ses bases arrière, emploiera les mêmes stratégies et les mêmes méthodes que les corsaires barbaresques (massacres de prisonniers et de civils, razzias, destructions de cultures et de villages). De son côté, l’Espagne s’attaque au Maroc…Lors du conflit mondial de 1914, l’Empire ottoman s’allie aux Austro-hongrois et aux Allemands. Il ouvre un front contre les alliés au Moyen-Orient et dans les Balkans. La victoire de 1918 entraîne son démantèlement.
L’infanterie turque : des enfants chrétiens esclaves et islamisés
À l'origine, l’armée turque ne possède pas d’infanterie. Elle en sera dotée en 1329 par Orhan qui crée le corps des Janissaires. Ces soldats qui ont le statut d’esclaves et l’interdiction de se marier sont recrutés par un procédé appelé la « cueillette ». Il consiste soit à enlever des enfants chrétiens lors de razzias, soit à les exiger comme tribut des populations chrétiennes de l’Empire ou des pays tributaires. Les enfants ainsi réduits en esclavage sont islamisés pour en faire des musulmans fanatiques et reçoivent une éducation militaire. Voir Esclaves chrétiens en terre d'islam
À l'origine, l’armée turque ne possède pas d’infanterie. Elle en sera dotée en 1329 par Orhan qui crée le corps des Janissaires. Ces soldats qui ont le statut d’esclaves et l’interdiction de se marier sont recrutés par un procédé appelé la « cueillette ». Il consiste soit à enlever des enfants chrétiens lors de razzias, soit à les exiger comme tribut des populations chrétiennes de l’Empire ou des pays tributaires. Les enfants ainsi réduits en esclavage sont islamisés pour en faire des musulmans fanatiques et reçoivent une éducation militaire. Voir Esclaves chrétiens en terre d'islam
(0) Établi à partir de Europe , carte politique, II. Barrère (Paris) 1924, source B. n. F.
(1) Ou jihad comme le transcrivent les arabisants contemporains.
(2) Dynastie régnant de 684 à 744.
(3) Chef de guerre puis gouverneur d’Afriquiya (Afrique du Nord)
(4) En 1517, Selim Ier, après avoir conquis l’Égypte, prend le titre de calife. Le but du djihad ottoman est d’imposer la Sharia plus que de convertir.
(5) Bâle le 23 juillet 1431 . Transféré par Eugène IV à Ferrare en 1437 puis à Florence en 1439.Lire l'article de l'encyclopédie Wikipedia.
(6) Lire l’article sur saint Tropez , celui sur saint Vincent de Paul et Esclaves chrétiens en terre d’islam
(7) Même s’ils jouissent d’une grande autonomie, les pays du Maghreb (sauf le Maroc) et ceux du Moyen-Orient sont à l’époque des provinces de l’Empire ottoman.
Bibliographie
* Les traditions islamiques / El Bokhâri v2 p 331 Lire sur le site de la B. N. F.
Bibliographie Tabarî La chronique, Histoire des Prophètes et des rois, Actes Sud/Simba, 1983. Acheter le tome 1 sur Amazon Acheter le tome 2
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