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Monde occulte

Le monde vu à travers l'ésotérisme, site personnel de jean-Luc Caradeau


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Les textes et illustrations contenues sur ce site sont protégés par les lois sur le droit d'auteur (sauf indication contraire). Pour citer cet article : Jean-Luc caradeau, www.caradeau.fr, 2016 - L'ésotérisme, la philosophie, la recherche spirituelle -Les sociétés initiatiques et les voies spirituelles enseignent, ou plutôt transmettent la même chose sous deux formes différentes. La différenciation entre les unes et les autres est un effet de l'histoire .

L'ésotérisme, la philosophie, la recherche spirituelle


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«  Ésotérique : Parfaitement occulte et particulièrement abscons. Les anciennes philosophies étaient de deux sortes, - exotériques, que les philosophes eux-mêmes ne comprenaient qu'à moitié, et ésotériques, que personne n'a jamais comprises. Ce sont ces dernières qui ont le plus profondément marqué la pensée moderne, qui jouissent encore de nos jours d'un grand crédit.  »Ambrose Gwinett Bierce / 1842-1914 / Le Dictionnaire du Diable

Une définition iconoclaste pour comprendre

L'iconoclastie de l'auteur de cette définition montre bien que face à l'ésotérisme le profane ne peut avoir que deux attitude soit celle de la dérision qu'adopte Ambrose Bierce soit celle de la crainte révérentielle et superstitieuse que traduit le dialogue aussi célèbre qu'anonyme:
« Dieu créa le monde en sept jours
Oui mais qu'y avait-il avant ?
C'est un mystère mon enfant et c'est péché que de poser ce genre de question. »
Entre le prêtre que nous mettons en scène et l'humoriste américain il existe un point commun : le refus, voir la peur de l'ésotérisme, cette connaissance dont le nom esrt synonyme de « les mystères ». En effet, les mystères, c'était dans l'antiquité ce que l'on enseignait dans les temples aux initiés et la définition du mot ésotérisme est justement « Enseignement réservé aux initiés » (Trésor de la langue française, version en ligne).
Ils ont la même attitude, l'humoriste parce qu'il refuse que les mystères puissent exister et le second parce que l'Église, officiellement les rejette. Pourtant la question de l'enfant est l'une des portes des mystères, tout comme la triple interrogation : « Qui sommes-nous, d'où venons-nous... ? ». L'ésotérisme commence là où la lecture du texte sacré ne donne plus de réponse, là aussi où s'arrête la science profane... Mon cerveau se compose de beaucoup de lipides et d'eau, il y circule des courants électriques appelés influx nerveux. C'est ce que la science m'apprend; mais quanf je demande : « quelle est la substance des pensées qui en sortent ? », elle reste muette. Les pensées n'étant pas de nature corporelle elles ne font pas partie de son univers ! Sublime paradoxe : la pensée en utilisant l'observation et l'expérience crée la science, mais la science ne peut qu'ignorer la pensée. C'est là qu'entre en scène le philosophe, il divise le savoir en deux l'exotérisme qui est ce que les sciences, y compris les sciences humaines peuvent découvrir de l'Univers, des êtres corporels, de leurs comportements et l'ésotérisme qui est tout ce qui leur est inaccessible. L'exotérisme, le philosopne antique l'appelle aussi la physique. A l'ésotérisme, il donne le nom de métaphysique. Cependant, la préoccupation du philosophe antique, sa seule préoccupation, c'est de comprendre et d'enseigner la métaphysique. Ainsi quand Abrose boerce écrit qu'ils ne « ne comprenaient qu'à moitié » l'exotérisme, c'est l'une des conclusions objectives qu'on peut tirer de la lecture de leurs oeuvres. On y trouve immanquablement des erreurs en matière de science qui même pour leur temps peuvent être qualifiées de grossières. Elles sont parfois si grossières qu'elles n'ont pu échapper à leurs élèves qui tous étaient gens cultivés. C'est que justement, ces questions relèvent de la physique qui n'est jamais leur propos, leur discours sur ce sujet n'est là que pour illustrer la métaphysique, qui est la même chose que « les mystères » qui sont la même chose que l'ésotérisme. Enfin l'ésotérisme est particulièrement et naturellement abscons puisque ce mot s'applique uniquement aux choses de l'esprit et signifie « obscur, mystérieux, difficile à pénétrer ».
Il est obscure, parce que les choses dont il traite ne sauraient être éclairées par la lumière physique et exige donc de l'individu qui l'étudie qu'il se tourne verts l'intérieur de son être sans pour autant se laisser distraire par ses humeurs, ou ses opinions. Il est mystérieux, puisque son objet est justement l'étude et la compréhension des mystères. Enfin il est difficile à pénétrer puisque, pour l'aborder il faut oublier presque tout le savoir profane.

La recherche spirituelle

La question de l'enfant est aussi l'une des portes de la recherche spirituelle (On dirait fans le jargon contemporain que ce questionnement prouve qu'il est en recherche... ) que l'on appelle plus communément auhourd'hui spiritualité. La recherche spirituelle nait de la non réponse à une question posée, et donc d'une frustration du désir de savoir, connaître ou comprendre, que ce soit l'individu lui-même ou un tiers qui n'ait pu répondre de façon satisfaisinte à la question posée. A partir de cette instant commence la quête, la recherche de la doctrine spirituelle ou du guru qui apportera ou aidera à trouver en soi-même la ou les réponses recherchées. Evidemment la ou les questions peuvent ne pas avoir été réellement formulées et l'individu entreprendra alors sa quête spirituelle poussé par une insatisfaction diffuse qu'il définit souvent en une phrase : « j'ai besoin d'autre chose... » Commence alors la recherche que nous avons appelé quête et on peut comparer le cherchant au chevalier partant pour la quête du Graal. Mais tout comme la quête du Graal, la démarche de notre cherchant peut três vite devenir errance. Le chemin n'est pas balisé et sur la route souvent tortueuse qu'il suit, à chaque pas, des camelots (qui se croient souvent des prêcheurs) tentent de lui vendre un éblouissant trésor de verotteries qu'eux-même souvent prennent pour des pierres précieuses. A ces marchands d'illusions, honnêtes mais eux-même abusés par un miroir aux alouettes s'ajoutent les dragons, les chimères et autres fantômes qui suscitent des inquiétudes ou des peurs irraisonnées. Pire, alors qu'il a trouvé la voie qui pourrait lui donner la réponse, le cherchant peut très bien la mal comprendre et s'y perdre... Plus concrètement sur sa route le cherchant va rencontrer l'ésorérique et le religieux sous toutes leurs formes. Authentiques ou frelatées enseignements ou rèveries ces formes lui seront présentées plus souvent par des experts désireux de le guider que par d'humbles disciples désireux de l'informer hommêtement sur la voie qu'ils suivent... Même des « humbles disciples », il devra se méfier, car leur admiration pour le maître ou leur enthousiasme pour la voie nuit souvent à l'objectivité des informations qu'ils transmettent. Quant au guru au maître authentique, il est comme l'alchimiste... Rare... En un mot le chemin de la spiritualité est semé d'embuches dont la pire est bien évidemment l'ego du cherchant. L'important, sur ce chemin, c'est de se donner les moyens de l'esprit critique, et on ne les acquiers que par la lecture et l'étude...

La place de la philosophie

Dans la voie du bouddhisme tibétain un « un bonnet jaune » étudie la philosophie pendant de nombreuses années avant que le lama chargé de l'enseigner ne l'autorise à passer à pa pratique. Pour un « bonnet rouge », la démarche est inverse : il étudie longuement la pratique avant d'aborder la philosophie. Mais quelle que soit l'école dans laquelle il étudie, le disciple ne sera complêtement initié que s'il possède et maîtrise les deux parties de l'enseignement.
je cite cette voie parce que les écoles qui l'enseignent sont bien connues et très structurées, mais ce qui est vrai pour le bouddhisme tibétain est vrai pour toutes les autres voies qu'elles se réclament ou non d'une religion officielle.

Pour le cherchant, ésotérisme et spiritualité sont inséparables

La motivation du cherchant étant toujours une insatisfaction spirituelle, il avance sans informations comment pourrait-il savoir à l'avance ce que lui apportera l'entrée dans une voie mystique ou initiatique avant de la connaître de l'intérieur. Peit-être ce qu'il croit mystique (au sens chrétien du terme(1)) et ce qui se présente à lui comme une voie initiatique n'est en réalité qu'une des multiples formes d'intégrisme religieux. En fait il faut aller voir partout où l'on croit pouvoir trouver, aller voir, aller écouter mais ne pas se laisser convertir, conserver sa liberté intérieure. C'est à ce prix, et avec beaucoup de persévérance que le cherchant trouvera la ou les réponses qu'il espère...


(1) Au sens propre la voie mystique est l'enseignement des mystères... mystique est donc un doublet d'initiatique.



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